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L’hypnose en gynécologie et obstétrique et en pédiatrie

Les services de gynécologie et obstétrique et de pédiatrie : le berceau de l’hypnose

Des psychologues, sages-femmes, médecins anesthésiste, addictologues, infirmières et aides-soignants se sont formés à l’hypnose pour soulager les patients, quels que soient l’âge et les besoins.

Paroles de soignants

Maryse Supiot, sage-femme

« Je pratique l’hypnose en salle de naissance et en service auprès de nos patientes avant, pendant et après leur accouchement. Il m’a semblé important de valoriser ces ressources et ces compétences en les formalisant davantage. »

Depuis septembre 2017, Maryse Supiot propose aux femmes en train d’accoucher une consultation d’hypno-natal les mercredis, de 14h à 16h.

Séverine Dufour, infirmière en gynécologie

« Grâce à cette technique, je me sens moins impuissante face à certaines douleurs non soulagées par les protocoles antalgiques. Je ne ressens plus d’appréhension lorsque je dois prodiguer des soins désagréables voire douloureux. Les patientes, plus rassurées, renvoient une image plus apaisée à leur famille et à leurs proches.
L’hypnose me permet d’envisager mon quotidien personnel et professionnel avec plus d’optimisme. L’hypnose m’a apporté une nouvelle façon de voir la vie en général. »

Christelle Emo, aide-soignante, salle de réveil

« Une de mes fonctions est d’accueillir les patientes en salle de réveil avant et après leur intervention. Souvent confrontée au stress, à l’anxiété et à la douleur, j’ai ressenti le besoin de me former à l’hypnose. Un exemple : alors qu’une patiente était très tendue et visiblement inquiète au moment des premiers soins avant une chirurgie, je lui ai dit : “C’est rigolo, vous n’avez pas gardé le sourire que vous aviez dans votre chambre !” La patiente a immédiatement souri. Je lui ai proposé de l’accompagner au bloc opératoire. Occupée par notre échange, elle n’a pas réagi lorsque l’infirmière lui a posé le cathéter veineux. Elle est partie détendue au bloc opératoire. Le médecin anesthésiste m’a demandé ce que j’avais fait à cette patiente qui s’était endormie souriante au bloc. Au réveil, elle m’a remerciée. »

Dr Delphine Provost, anesthésiste-réanimateur

« Madame M…, phobique des piqûres, est angoissée à l’idée de la péridurale mais aussi par la douleur du travail. “Transportée” après la pose de la péridurale, elle en apprécie le confort pour le travail et la naissance. Elle se projette même de retour à la maison avec son nouveau-né et prend plaisir à lui faire découvrir sa jolie chambre. »

« Un matin, j’ai été appelée en réanimation pédiatrique pour Damien, 7 ans, terrorisé à l’idée de respirer seul, sans la machine. Damien aime la compétition. Cette ressource mobilisée par l’hypnose lui a permis d’envisager chaque période de sevrage ventilatoire comme un nouveau challenge. Les yeux fixés sur un chronomètre, il s’est imaginé courir tous les jours un peu plus loin et plus longtemps… »

Sophie Leclerc-Bonnet, psychologue

« L’hypnose mobilise à la fois le psychisme et le corps, dont le lien est amplifié en maternité. La patiente peut mobiliser ses ressources pour “défaire les noeuds” et reprendre les rênes de sa vie. Outre
l’accompagnement des grossesses difficiles, j’utilise l’hypnose dans le cadre de l’aide médicale à la procréation. Elle donne au patient la capacité à se préparer à l’accueil des traitements, à se libérer de l’anxiété associée à ce parcours. L’hypnose est également utile pour les patientes souffrant d’endométriose ou de cancer : elles peuvent apprendre à mieux vivre avec. La puissance de cet outil se manifeste aussi dans les situations de stress post-traumatique, comme après un accouchement compliqué ou un deuil périnatal. »

Ophélie Bonnot-Durand, infirmière puéricultrice

« J’utilise l’hypnose pour tous types de ponctions veineuses. Exemple : Y…, 7 ans, vient deux fois par semaine en hémodialyse. Aujourd’hui, ce sera un match de l’Euro 2016. Confortablement installé sur son
lit, Y… ferme les yeux et le voilà sur le terrain du stade Vélodrome de Marseille aux côtés de ses joueurs fétiches (Griezman, Ronaldo…). Le match est serré, Y… porte le brassard de capitaine (mise en place du garrot), il faut serrer les poings (mise en place des cathlons) et bien souffler. Y… court sur le terrain. Il a marqué deux buts et envoie son équipe en finale… Les deux cathlons sont posés sur la fistule, l’échange plasmatique peut commencer ! »

 

 

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