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Le cancer de la prostate localisé : Avis d’experts 2016

Quels les progrès diagnostiques et thérapeutiques ?

Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme. En France, on recense environ 60 000 nouveaux cas par an et environ 10 000 décès. En pratique, un homme sur huit sera concerné par cette maladie au cours de sa vie.

Aujourd’hui, l’objectif est de traiter de façon la plus « ciblée » possible la prostate, afin de diminuer les complications liées au traitement (incontinence urinaire, impuissance sexuelle). Le défi est donc de développer des moyens de localisation multimodaux précis à la fois pour le diagnostic mais aussi pour le traitement, susceptibles de révolutionner la prise en charge du cancer de la prostate à son stade localisé.

Quels sont ces nouveaux moyens diagnostiques et thérapeutiques ?
Quels sont les bénéfices pour le patient ?

Le Centre Hospitalo-Universitaire de la prostate

Ce centre expert de la prise en charge de la pathologie prostatique se trouve à l’hôpital Charles-Nicolle.
Pour contacter ses professionnels : 02 32 88 58 88 – chu-prostate@chu-rouen.fr

Émission Les Experts de France Bleu Normandie

Écoutez le Pr Christian Pfister, chef du service d’urologie du CHU de Rouen et coordinateur du Centre hospitalo-universitaire de la prostate

En podcast dans l’émission du mardi 7 juin.

Le Pr Pfister a répondu à vos questions en juin 2016

[Question]
Bonjour, J’ai 52 ans. J’ai commencé à avoir des problèmes de santé en 2015. Décembre 2015, on m’a opéré de la vessie suite à la découverte d’un diverticule vésicule de 4 cm (le rapport de l’intervention dit ceci : incision du col , diverticule vésical, incision cervico prostatique). Suite à cela j’ai refait une échographie puis un scanner qui m’a décelé la maladie de cachi ricci qui est comme vous le savez une multitude de petits cristaux dans les reins qui peuvent provoquer des coliques néphrétiques au moment de leur évacuation. En avril 2016, j’ai fait ma première crise de colique pour laquelle j’ai dû être hospitalisé une nuit sous perfusion pour passer l’atroce douleur. Suite à cela, j’ai refait une analyse de sang qui a décelé un indice PSA de 6,39 ou j’avais 1,61 10 mois plutôt. Sachant que la détection la plus rapide à le meilleur taux de guérison, dois-je faire une biopsie le plus rapidement possible (quel est le degré d’urgence ?) ou dois-je attendre les résultats de l’IRM et de la radio APS prescrit par mon urologue (j’aurais ces résultats le 7 juillet) ? Dernière question : est-ce que le taux anormal des PSA peut être dû à l’opération de décembre ou de la crise de colique que j’ai faite en avril ? La dernière prise de sang était après cette crise. Merci de votre compréhension.
[Réponse]

Avant de réaliser les biopsies prostatiques il est indispensable de pratiquer une IRM prostatique (recherche d’une lésion cible suspecte) et un dosage de contrôle du PSA … possible élévation de celui-ci suite à un épisode infectieux lors de la colique néphrétique.

[Question]
Bonjour, J’ai une vessie neurologique à cause d’une maladie neurologique évolutive incurable. Je me sonde 8 à 10 fois par jour et j’ai recours tous les 6 mois à des injections de toxine botulique au bloc opératoire sous anesthésie générale. J’ai 33 ans. Tout cela constitue-t-il des facteurs aggravants ? Quels sont les premiers signes/symptômes ? L’urologue qui me suit est-il le bon interlocuteur ou dois-je consulter un spécialiste complémentaire ? Merci beaucoup par avance pour vos réponses et aides.
[Réponse]

Il convient de poursuivre un suivi régulier de votre vessie neurologique par un urologue au moins de façon annuelle. Les auto-sondages ne constituent pas un facteur de risque pour le cancer de prostate néanmoins compte tenu du risque de prostatite chronique il serait intéressant de contrôler votre PSA.

[Question]
Bonjour, Je me suis fait opérer d’un cancer de la prostate il y a 4 ans et j’ai toujours des incontinences urinaires ainsi qu’une impuissance sexuelle. Est-ce normale ? Que puis-je faire ? Il y a-t-il un remède à ce problème ?
[Réponse]

Les deux principales complications de la prostatectomie radicale sont l’incontinence urinaire et l’impuissance sexuelle. Si une incontinence urinaire invalidante persiste à distance de la chirurgie malgré une rééducation adaptée renforçant le verrouillage périnéal il convient de l’évaluer (Padtest des 24h) voire de réaliser un bilan urodynamique pour envisager une éventuelle chirurgie correctrice : pose bandelette sous urétrale, ballonnets péri-urétraux voire au maximum l’implantation d’un sphincter artificiel urinaire.
Sur le plan sexuel, en cas d’échec du traitement médicamenteux (Viagra ou Cialis), il est préconisé de réaliser des injections intra-caverneuses d’Edex permettant le plus souvent d’obtenir des érections provoquées satisfaisantes tout en évitant une fibrose irréversible et progressive des corps caverneux.