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ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES
L’anatomie pathologique, familièrement appelée « anapath », et officiellement dénommée anatomie et cytologie pathologiques (ACP) ou Pathologie, est une spécialité médicale peu connue du grand public et pourtant indispensable dans la chaîne des soins. Elle est axée sur le diagnostic des lésions à partir de leur aspect morphologique. Trois mots clés : diagnostic, lésion, morphologie. Les médecins spécialistes appelés « pathologistes » ont en effet la responsabilité de poser un diagnostic et un pronostic de maladie, c’est à dire d’analyser et de déterminer quelle est la nature de la maladie, à partir d’un prélèvement de cellules ou de tissus (par exemple : grains de beauté, pièces opératoires chirurgicales, frottis du col utérin, etc.).
Ils utilisent pour cela un outil, le microscope, pour analyser sur lame des préparations de prélèvements tissulaires ou liquidiens provenant de l’activité chirurgicale, gynécologique, médicale ou radiologique. Trois mots clés : prélèvement, lame, microscope. Elle s’appuie sur des bases fondamentales d’anatomie normale, d’histologie et de cytologie pour identifier des anomalies morphologiques macroscopiques et microscopiques et sur des techniques d’histochimie, d’immunologie, de cytogénétique et de biologie moléculaire pour identifier des anomalies moléculaires dans les cellules ou les tissus. Cinq mots clés : anatomie, histologie, cytologie, gènes, protéines
Très orientée vers la médecine de soin, imprégnée de clinique et d’imagerie, c’est une discipline transversale d’interfaces, à la base de beaucoup de décisions thérapeutiques, en particulier en cancérologie. Trois mots clés : interfaces, décisions thérapeutiques, cancérologie.
Comment se pratique-t-elle ?
En France, plus de 1650 pathologistes spécialistes sont répartis à parts presque égales entre libéraux et hospitaliers, dans plus de 400 structures de laboratoires, qu’il s’agisse d’hôpitaux publics ou des cabinets privés. La formation à la spécialité nécessite la réussite des candidats à l’internat dans la filière « Spécialités Médicales » et relève d’un Diplôme d’Etudes Spécialisées. Le diagnostic est basé sur l’interprétation d’images (macroscopiques et microscopiques), ce qui rend dans son essence la discipline très proche de la radiologie et dépendante du niveau de connaissance du pathologiste et de la qualité de l’information médicale qui lui est transmise : le pathologiste intervient en effet souvent au bout d’une séquence médicale (après le médecin généraliste, puis le biologiste, le radiologue, enfin le spécialiste qui fait le prélèvement) et doit impérativement bénéficier de tous les éléments du dossier médical pour établir sa « synthèse » diagnostique.
Une activité d’urgence : l’examen extemporané
Le médecin pathologiste apporte, par ses techniques d’examen rapide, une aide importante au chirurgien pendant l’intervention chirurgicale, par exemple en lui confirmant ou non le caractère cancéreux d’une tumeur, en lui garantissant l’ablation totale de la lésion ou en l’aidant à préciser le stade d’extension du cancer.
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