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Cancer de la personne âgée

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Le cancer de la personne âgée, en fonction de ses spécificités, peut nécessiter une prise en charge par l’oncologue et le gériatre.

Les cancers les plus fréquents chez la personne âgée sont :

  • chez l’homme : la prostate, le poumon et le colon rectum, lymphomes, cancers cutanés
  • chez la femme : le sein, le colon rectum et le poumon, lymphomes, cancers cutanés
 
Deux tiers des cancers surviennent après l’âge de 65 ans et un tiers des nouveaux cas de cancers touche les 75 ans et plus.

Spécificités du cancer de la personne âgée

Une population âgée hétérogène

Il n’y a pas d’âge officiel à partir duquel on parle de « personne âgée », il est souvent fixé à 70-75 ans en cancérologie.

L’âge civil n’est pas à lui seul un indicateur du vieillissement.

  • 60% des personnes âgées sont en bonne santé et ont un vieillissement dit « réussi »,
  • 20% sont poly-pathologiques et dépendants, on parle alors de vieillissement pathologique.
  • Entre ces 2 profils, 20% des personnes ont un vieillissement à risque, on parle alors de fragilité.

La fragilité peut être réversible si elle est dépistée et prise en charge précocement.

Un diagnostic trop souvent tardif

  • Chez la personne âgée, des symptômes souvent considérés comme banals, peuvent être des signes d’alerte d’une maladie en développement :
    • la fatigue persistante,
    • les troubles de la digestion,
    • les douleurs
    • l’amaigrissement.
  • Certains symptômes peuvent se confondre avec ceux de pathologies chroniques préexistantes.
  • Certaines personnes âgées ne dévoilent pas leurs symptômes, pour ne pas inquiéter ou protéger leur entourage.
  • Quelques idées reçues peuvent aussi perturber le parcours de soins et retarder la prise en charge.

repérer les signes du cancer de la personne âgée

La vie ne s'arrête pas après 75 ans, la surveillance non plus !

En France, il existe un programme de dépistage organisé de certains cancers :

  • Cancer colorectal : test de recherche de sang occulte dans les selles tous les 2 ans de 50 à 74 ans
  • Cancer du sein : mammographie tous les 2 ans de 50 à 74 ans
  • Cancer col de l’utérus : dépistage tous les 3 ans de 25 à 65 ans
  • Cancer de la peau : recherche des facteurs de risque

En dehors de ces tranches d’âge, le dépistage individuel reste primordial.

Ne banalisez pas certains symptômes :

  • Fatigue persistante
  • Amaigrissement sans modification du régime alimentaire,
  • Apparition d’une grosseur,
  • Rougeur ou une modification de la forme d’un sein,
  • Apparition d’un ganglion dans la région cervicale, sous le bras, dans l’aisne,
  • Présence de sang dans les selles ou dans les urines,
  • Modification de la voix, un enrouement persistant, une toux persistante.

En cas de présence d’un ou plusieurs de ces symptômes, parles-en à votre médecin traitant.

Affiche-UCOGIR

Quelques chiffres

2/3

DES CANCERS SURVIENNENT APRÈS L’ÂGE DE 65 ANS

1/3

DES NOUVEAUX CAS DE CANCER TOUCHE LES 75 ANS ET PLUS

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ÂGÉE

L’évaluation gériatrique en cancérologie répond à la nécessité d’adapter si besoin le traitement anticancéreux et de prendre en en compte les spécificités des personnes âgées.

Le dépistage de la fragilité gériatrique

Tous les traitements peuvent être envisagés chez le patient âgé, mais ils doivent être adaptés à l’existence d’une fragilité et à l’état de santé global. Le recours aux traitements standards n’est pas toujours possible.

Recommandé en début de prise en charge de toute personne de 75 ans et plus, un questionnaire de dépistage de la fragilité gériatrique (par l’outil Oncodage G8) peut être réalisé par l’oncologue, le chirurgien ou l’infirmier de consultation.

Il permet d’identifier les personnes nécessitant une orientation vers une consultation d’évaluation oncogériatrique.

L’évaluation gériatrique en cancérologie ou évaluation oncogériatrique

lle complète l’évaluation du spécialiste oncologue, chirurgien ou radiothérapeute.

Selon les centres d’évaluation gériatrique, cette évaluation se fait lors d’une consultation de 2h environ

Au CHU, cette évaluation est réalisée au centre Albert Einstein à l’hôpital de Bois-Guillaume, pavillon l’Argilière au 2e étage.

Elle peut également être organisée au plus près de votre domicile, plusieurs centres d’évaluation oncogériatrique étant présents sur le territoire normand.

Les objectifs :

  • personnaliser le parcours de soin et d’adapter éventuellement le traitement pour favoriser sa tolérance.
  • anticiper les éventuelles toxicités liées aux traitements
  • optimiser la prise en charge des fragilités en collaboration avec le médecin traitant.

Cette évaluation est souvent pluriprofessionnelle : infirmière, gériatre, neuropsychologue, diététicienne, assistante sociale.

Elle permet d’apprécier :

  • l’autonomie,
  • les maladies associées,
  • les traitements et leurs interactions,
  • les fonctions cognitives (troubles de la mémoire),
  • l’humeur (anxiété, dépression),
  • l’état nutritionnel,
  • la douleur,
  • le risque de chute,
  • et l’environnement social.

Selon les fragilités détectées, différentes interventions gériatriques peuvent être mises en place : kinésithérapie, soutien nutritionnel, mesures psychosociales ….

Une fois le traitement débuté, la mise en place d’un suivi spécifique gériatrique est parfois nécessaire.

Les Idées reçues sur le cancer de la personne âgée

Le risque de développer un cancer augmente avec l’âge et comme la durée de vie s’allonge, le taux de cancers chez le sujet âgé s’accroit également. Aujourd’hui, plus d’un tiers des cancers survient après 75 ans.

Non, le cancer évolue de la même façon chez le sujet âgé et le sujet jeune. Certains cancers spécifiques pouvant être liés à l’âge, comme le cancer de la prostate, peuvent effectivement avoir une évolution lente mais pour les cancers les plus fréquents, comme ceux du sein ou du côlon, l’évolutivité est identique.

Faux, chaque année, près d’un quart des nouveaux cancers du sein diagnostiqués concernent des femmes de plus de 75 ans. Après cet âge, il est recommandé de se rapprocher de son médecin traitant pour déterminer une modalité de surveillance personnalisée.

Non, le cancer n’est pas une fatalité parce que des traitements existent. Ils peuvent être proposés au patient âgé en prenant en compte ses particularités grâce à la collaboration entre l’oncologue et le gériatre. Cette collaboration permet la personnalisation du traitement du cancer du sujet âgé pour en favoriser sa tolérance.

La population âgée est très hétérogène. Elle comprend des personnes robustes, des personnes vulnérables voire fragiles et des personnes dépendantes, très fragiles. Chaque personne vieillit d’une façon qui lui est propre et l’âge « physiologique » varie d’un patient à l’autre pour le même âge « chronologique ». L’orientation du patient potentiellement fragile vers une consultation d’évaluation gériatrique approfondie pourra être proposée pour envisager le traitement le plus adapté tout en préservant sa qualité de vie.

La chimiothérapie orale peut être prescrite dans certaines indications très précises, elle ne s’adresse cependant pas à tous les patients. Comme toute chimiothérapie, la chimiothérapie orale n’est pas un traitement banal et exige une surveillance très rigoureuse et des prises régulières, à heures fixes. Elle sera proposée préférentiellement à des patients impliqués dans leur traitement, ou bien entourés, afin d’assurer une bonne observance.

Quelque soit l’âge et l’état de santé, il est prouvé que l’activité physique a de nombreux effets bénéfiques.

  • Pratiquée quotidiennement, elle entraîne une diminution du risque de survenue des cancers, notamment du côlon (entre 30 et 50 %), du sein (25 %) ou de l’endomètre (30 %).
  • Pendant le cancer, il est montré que l’activité physique aide à mieux tolérer les traitements, augmente l’observance, diminue la fatigue physique et psychologique et améliore la qualité de vie en général.
  • Après le Cancer, l’activité physique joue encore un rôle important dans la prévention des récidives (diminution jusqu’à 50 % du risque de rechute pour le cancer du sein, selon l’Institut National du Cancer, INCa). Elle est également bénéfique sur la récupération physique et la fatigue.

Pour être efficace, il est indispensable que l’activité physique soit adaptée à l’état de santé de la personne et à ses aptitudes. Un programme d’activité physique adaptée peut vous être prescrit, encadrée par des professionnels formés.

Non, la participation à une étude de recherche clinique peut être proposée aux séniors leur permettant ainsi d’accéder à des traitements innovants ou à des programmes de traitement adaptés dans des conditions de sécurité optimales. La recherche clinique est une étape clé dans la mise au point de nouveaux médicaments ou de nouvelles stratégies thérapeutiques. Elle permet ainsi de faire bénéficier les patients des avancées de la recherche médicale. En Oncologie, la plupart des thérapeutiques ont été élaborées à partir d’études portant sur des patients de moins de 65 ans. Compte tenu des spécificités des patients plus âgés, il est important de développer une recherche spécifique et adaptée.

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