Comment réagir face aux violences conjugales
Toutes les violences conjugales sont interdites par la loi qu’elles touchent un homme ou une femme, qu’elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles. Plus spécifiquement, la violence faite aux femmes désigne tout acte de violence fondé sur l’appartenance au sexe féminin, causant ou susceptible de causer aux femmes des dommages ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, et comprenant la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée.
« On ne doit jamais battre une femme même avec une fleur »
Jean ANOUILH
Violence conjugale : définition
La violence conjugale est placée dans un système de relations symbolisé par l’emprise établie par l’un des deux conjoints qui peut se manifester par de la tromperie, la séduction, des menaces, des violences, des contraintes ou tout autre moyen pour contrôler l’autre… Cette relation de domination cherche à intimider, à punir, à humilier l’autre (conjoint ou ex-conjoint) :
- En le maintenant dans des rôles stéréotypés liés à son sexe,
- En lui refusant sa dignité humaine, son autonomie sexuelle, son intégrité physique, mentale et morale,
- En ébranlant sa sécurité personnelle, son amour-propre, sa personnalité,
- En diminuant ses capacités physiques ou intellectuelles.
Au CHU de Rouen, en 2018, les violences intra-familiales représentaient 27 % (dont 18 % de violences conjugales) des consultations du Centre d’accueil spécialisé pour les agressions (CASA).
« Il existe une vérité universelle applicable à tous les pays, cultures et communautés, la violence à l’égard des femmes n’est jamais acceptable, jamais excusable, jamais tolérable »
Ban KI-MOON
Un enjeu de santé publique
Les violences conjugales constituent un enjeu de santé publique et nécessite une prise en charge nationale afin de répondre le mieux possible à l’ampleur du phénomène, ayant toujours existé mais dont la réalité, en France, a été mise en évidence en 2000. En effet, 6970 femmes de 20 à 59 ans ont été interrogées téléphoniquement sur leur vie de femmes en 1999, les résultats ont été publiés en 2000 et 1 femme sur 10 déclarait avoir été victimes de violences conjugales. Elles touchaient toutes les catégories socio-professionnelles. Une femme décède tous les 2 jours de violences en 2019.
En France, chaque année environ 220 000 femmes adultes, âgées de 18 à 75 ans, sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. Trois sur quatre déclarent avoir subi des faits répétés. Huit sur dix déclarent avoir été également soumises à des atteintes psychologiques et/ou des agressions verbales. 93000 femmes âgées de 18 à 75 ans ont été victimes de viols et/ou tentatives de viol sur une année. Un viol sur trois concerne une femme majeure, victime de son partenaire ou de son ex-partenaire. En 2018, 121 féminicides ont été comptabilisés. Ce chiffre ne sera pas moindre en 2019.
Dans le monde, les violences faites aux femmes constituent la première cause de mortalité chez les femmes âgées de 19 à 44 ans, devant la guerre, le cancer et les accidents de la voie publique.
« Toutes les violences ont un lendemain »
Victor HUGO
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