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Suite à la crise Covid et face au vieillissement de la population, le rapport du 18 mars 2021 de la Cour des comptes salue la manière dont les services de soins critiques ont pris en charge, en urgence et avec des moyens humains limités, les vagues massives et successives de patients atteints de la Covid-19. Le rapport préconise, sur le long terme, des réformes structurelles qui passeraient par une augmentation du nombre de lits de réanimation et un renforcement des effectifs médicaux.
Le CHU, qui partage ce constat, a envisagé depuis plusieurs années dans son plan de modernisation la création d’un plateau technique de grande taille qui regrouperait l’ensemble de ses soins critiques (soins intensifs polyvalents, réanimation) et permettrait plus de modularité dans l’organisation des soins.
Pour prendre en charge les défaillances vitales urgentes et pour réaliser des actes de chirurgie majeure présentant un risque élevé de complication, le CHU dispose de lits de réanimation. Cette activité nécessite une surveillance et des soins 24 h/24, du matériel de pointe et un nombre normé de personnels experts en réanimation.
Le taux d’occupation des 62 lits de réanimation du CHU est aujourd’hui en moyenne de 90 % alors que la Cour des comptes préconise un taux à 80- 85 %. Ce déficit capacitaire entraîne parfois des difficultés d’admission des patients nécessitant un lit de réanimation. Cela pose des problèmes de sorties précoces vers les services d’hospitalisation, qui sont mal dimensionnés pour prendre en charge ces patients nécessitant encore des soins lourds.
L’augmentation du capacitaire en lits de soins critiques permettra d’améliorer et de sécuriser le parcours du patient en sortie de réanimation.
Cette organisation s’accompagnera de la création d’un pool de réserve d’infirmiers/ ères et d’aides soignants/es, formés aux techniques de réanimation, qui travailleront en soins intensifs polyvalents et pourront venir renforcer les équipes de réanimation, situées à proximité, en cas de crise.
Le projet médical prévoit une augmentation capacitaire de 5 lits de réanimation (+ 5 lits construits mais non utilisés immédiatement) et de 17 lits de soins intensifs, pour atteindre un capacitaire adulte de 67 lits de réanimation et 32 lits de soins intensifs polyvalents.
Le regroupement des lits et la mutualisation des ressources, complétés par la formation continue des équipes, permettraient, en cas de crise sanitaire, une transformation rapide de lits de soins intensifs polyvalents en lits de réanimation, avec un personnel formé.
Le regroupement des lits de soins critiques comporte un autre avantage. Aujourd’hui, la durée moyenne de séjour (DMS) nationale en réanimation est de 4,7 jours pour les patients programmés et de 7 jours pour les patients urgents. À Rouen, le manque de places entraîne des DMS inférieures à la moyenne nationale ; 65 % des patients qui sortent de réanimation sont redirigés directement vers des secteurs d’hospitalisation conventionnelle, même si leur état nécessite des soins lourds pour les équipes qui doivent les prendre en charge. De même, de nombreux patients opérés de chirurgies lourdes et complexes sont dirigés directement en secteur conventionnel après leur sortie de salle de réveil par manque de place en soins critiques.
Quelle différence entre soins critiques, soins intensifs et réanimation ?
Les soins critiques regroupent l’ensemble des lits de réanimation et de soins intensifs. Ils sont définis dans leur organisation et leur activité par le Décret n°2022-690 du 26 avril 2022 relatif aux conditions d’implantation de l’activité de soins critiques.
Les soins de réanimation sont destinés à des patients qui présentent ou sont susceptibles de présenter plusieurs
défaillances viscérales aiguës mettant directement en jeu le pronostic vital et impliquant le recours à des méthodes de
suppléance.
Les soins intensifs prennent en charge des malades qui présentent une défaillance d’organe isolée ou qui nécessitent, en raison leur traitement ou de leur état, une observation clinique
et biologique répétée et méthodique. Ils peuvent être spécifiques d’un organe ou polyvalents.
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