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La douleur chronique

La douleur serait à l’origine de près de 2/3 des consultations médicales. En France, les douleurs chroniques affectent environ 30% de la population adulte et 7% des français ont des douleurs d’allure neuropathique (liée à une lésion du système nerveux). Pour ce type de douleurs, ce sont les co-analgésiques (antidépresseur, anti-épileptique) qui sont les plus efficaces. D’autres approches peuvent être associées comme la stimulation transcutanée (TENS), l’acupuncture, la relaxation, la sophrologie ou l’hypnose. Pour une faible proposition de patients, des techniques de neuro-modulation peuvent être envisagées lorsque la symptomatologie reste invalidante malgré les traitements non invasifs.

La technique la plus couramment utilisée est la stimulation médullaire à visée antalgique. Elle est utilisée depuis de nombreuses années chez des patients qui souffrent de douleurs séquellaires dans les suites du traitement chirurgical d’une pathologie rachidienne (hernie discale, canal lombaire rétréci..). L’intervention consiste à implanter une électrode autour de l’enveloppe qui entoure la moelle épinière dorsale ou cervicale. Cette électrode est ensuite reliée à un stimulateur d’abord externe puis interne qui est positionné sous la peau. Le système est contrôlé par une télécommande externe qui permet au patient de déclencher des stimulations quand la douleur augmente. Ces stimulations brouillent le message douloureux et réduisent son intensité. Cette technique est extrêmement efficace et apporte au patient un confort qui lui permet d’envisager une décroissance de ses médicaments.

Cas de la névralgie du trijumeau

La névralgie du trijumeau est une affection rare qui se caractérise par des douleurs parfois très sévères à type de décharges électrique au niveau d’une partie du visage. Cette affection qui débute le plus souvent autour de 50 ans touche un peu plus les femmes. La carbamazépine (Tégrétol) est habituellement extrêmement efficace pendant plusieurs années. Dans les formes sévères et invalidantes de la maladie, lorsque les médicaments ne sont plus efficaces, 3 options chirurgicales sont disponibles :

  1. Le traitement microchirurgical consiste à séparer une artère qui se situe au contact du nerf et qui est jugée comme étant la source potentielle de la douleur (conflit artère/nerf). Cette intervention est le plus souvent proposée aux sujets jeunes chez qui un conflit a été identifié sur l’IRM. Cette intervention est sans doute la plus efficace, c’est aussi la plus risquée
  2. Chez les sujets plus âgés et/ou en l’absence de conflit vasculo-nerveux, un traitement percutané peut être envisagé. Il s’agit soit de gonfler un ballonnet (compression par ballonnet) au contact du nerf soit de détruire ou thermo-coaguler (thermo-coagulation sélective) une branche du nerf trijumeau, celle qui correspond au territoire douloureux du patient
  3. La 3ème option est la radio-chirurgie stéréotaxique. Cette approche peut être proposée aux patients qui ont des douleurs qui restent tolérable dans la mesure où l’effet thérapeutique est le plus souvent différé de plusieurs semaines.

Le traitement chirurgical des patients douloureux chroniques ne peut se faire qu’au sein d’une équipe bien entrainée. Une évaluation multidisciplinaire au centre de la douleur est souvent nécessaire en intégrant les informations de l’équipe médicale (Dr Pouplin, Dr Deleens, Dr Massardier, Pr Derrey) et/ou paramédicale (Mme Cauvin, infirmière au centre douleur : Mme Armaigaud, pyschologue).