Qu’est-ce que c’est ?
La dénutrition est un état pathologique qui touche 2 millions de personnes en France, et plus spécifiquement entre 20 et 40% des patients hospitalisés. Elle s’installe au cours d’une maladie chronique, d’une chirurgie ou d’une diminution de l’alimentation. Il en résulte alors une insuffisance d’apports alimentaires au regard des besoins de l’organisme.
La dénutrition est caractérisée par une perte de poids involontaire et rapide, d’où l’importance d’une pesée régulière (une fois par semaine dans les mêmes conditions), en cas de pathologie.
Ses conséquences sont sérieuses et nécessitent donc un dépistage et une prise en charge adaptée. Dans ce but, les diététiciens et médecins nutritionnistes en collaboration avec l’Unité Transversale de Nutrition Clinique (UTNC) du CHU de Rouen et le Comité de Liaison en Alimentation et Nutrition (CLAN) ont mis en place des outils et démarches spécifiques facilitant le dépistage et la prise en charge de la dénutrition.
Journée nationale de lutte contre la dénutrition
Enfin, à l’initiative de l’Unité Transversale de Nutrition du CHU de Montpellier, une journée nationale de lutte contre la dénutrition a vu le jour en 2018 dans 15 CHU. En partenariat avec le collectif de lutte contre la dénutrition et la SFNCM (Société Francophone de Nutrition Clinique et Métabolisme), cet évènement a pour objectif principal la sensibilisation des soignants et des patients à l’importance de la pesée dans le processus de dépistage de la dénutrition.
En 2019
Les diététiciens et médecins nutritionnistes du CHU de Rouen ont organisé un temps d’échange et un quiz virtuel avec les équipes paramédicales et médicales de chaque service de soins au cours du mois d’avril. Enfin, le Dr. Alice Bertron et la diététicienne Charlotte Vasselin ont participé à l’émission radio Avis d’experts sur France Bleu afin de répondre en direct aux questions des auditeurs.
En 2020
L’équipe diététique et de nutrition du CHU Rouen a souhaité renouveler l’expérience en proposant une journée de formation ouvert à tous, en partenariat avec la Mutualité Française. En raison du contexte sanitaire, celle-ci a dû être annulée. Vous avez été nombreux à vous inscrire, c’est pourquoi, celle-ci sera reconduite en 2021!
Les équipes paramédicales et médicales de chaque service ont pu à nouveau participer à un quiz. Cette année, nous l’avons étendu à chaque restaurant du personnel. Il vous est également proposé ci-dessous:
Participez au quiz : la dénutrition, tous impliqués !
Résumé-Quiz
0 questions correctes sur 5
Questions:
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Information
La dénutrition est un problème majeur de santé publique encore trop méconnu.
La prévenir en sensibilisant les professionnels ainsi que le grand public est donc un enjeu pour limiter les complications et les répercussions sur la qualité de vie.
Pour favoriser le dépistage et la prise en charge précoces de la dénutrition, l’implication de tous est indispensable.
Vous avez déjà rempli le questionnaire avant. Par conséquent, vous ne pouvez pas recommencer.
Quiz is loading...
You must sign in or sign up to start the quiz.
Vous devez finir le quiz suivant, avant de commencer celui-ci :
Résultats
0 questions sur 5 répondues correctement
Votre temps:
Temps écoulé
Vous avez atteint 0 points sur 0 , (0)
Categories
- Not categorized 0%
-
Merci d’avoir participé à ce quiz.
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
- Répondu
- Examiner
-
Question 1 sur 5
1. Question
Exact
20 à 40% des personnes hospitalisées sont dénutries. D’après le collectif de lutte contre la dénutrition, c’est également le cas d’1 enfant hospitalisé sur 10 et d’1 personne âgée hospitalisée sur 2. Pour plus d’information, consultez les chiffres clés de la dénutrition en cliquant ici.
Inexact
20 à 40% des personnes hospitalisées sont dénutries. D’après le collectif de lutte contre la dénutrition, c’est également le cas d’1 enfant hospitalisé sur 10 et d’1 personne âgée hospitalisée sur 2. Pour plus d’information, consultez les chiffres clés de la dénutrition en cliquant ici.
-
Question 2 sur 5
2. Question
Exact
Le poids est un « indicateur de taille » !
Associé au recueil de la taille, il permet de mesurer l’IMC : critère indispensable pour déterminer l’état nutritionnel.
Le pourcentage de perte de poids ainsi que l’évaluation des consommations alimentaires sont deux éléments fondamentaux permettant de préciser le risque de dénutrition.
Les dernières recommandations de la HAS (novembre 2019, https://www.has-sante.fr/plugins/ModuleXitiKLEE/types/FileDocument/doXiti.jsp?id=p_3120236) introduisent la prise en compte d’un nouveau critère : la réduction de la masse et/ou de la fonction musculaire.
Diagnostic de la dénutrition pour patient adulte < 70ans :
1 critère phénotypique + 1 critère étiologique = dénutrition
Critères phénotypiques Critères étiologiques - Pourcentage de perte de poids
- IMC
- Réduction de la masse et/ou de la fonction musculaire
- Réduction des apports alimentaires
- Troubles digestifs (malabsorption, maldigestion)
- Pathologie aigüe ou chronique évolutive ou maligne.
Le diagnostic permet ensuite de définir le niveau de sévérité de la dénutrition : modérée ou sévère.
De plus, d’après la SFNCM (Société Francophone Nutrition Clinique et Métabolique) « tout patient Covid 19 est au minimum à risque de dénutrition ; les patients les plus à risque d’infection Covid 19 sont les patients atteints de maladie chronique (insuffisance d’organes, obésité, diabète de type 2, cancer) et/ou les patients âgés et/ou polypathologiques et sont donc très susceptibles d’être déjà dénutris. »
Inexact
Le poids est un « indicateur de taille » !
Associé au recueil de la taille, il permet de mesurer l’IMC : critère indispensable pour déterminer l’état nutritionnel.
Le pourcentage de perte de poids ainsi que l’évaluation des consommations alimentaires sont deux éléments fondamentaux permettant de préciser le risque de dénutrition.
Les dernières recommandations de la HAS (novembre 2019, https://www.has-sante.fr/plugins/ModuleXitiKLEE/types/FileDocument/doXiti.jsp?id=p_3120236) introduisent la prise en compte d’un nouveau critère : la réduction de la masse et/ou de la fonction musculaire.
Diagnostic de la dénutrition pour patient adulte < 70ans :
1 critère phénotypique + 1 critère étiologique = dénutrition
Critères phénotypiques Critères étiologiques - Pourcentage de perte de poids
- IMC
- Réduction de la masse et/ou de la fonction musculaire
- Réduction des apports alimentaires
- Troubles digestifs (malabsorption, maldigestion)
- Pathologie aigüe ou chronique évolutive ou maligne.
Le diagnostic permet ensuite de définir le niveau de sévérité de la dénutrition : modérée ou sévère.
De plus, d’après la SFNCM (Société Francophone Nutrition Clinique et Métabolique) « tout patient Covid 19 est au minimum à risque de dénutrition ; les patients les plus à risque d’infection Covid 19 sont les patients atteints de maladie chronique (insuffisance d’organes, obésité, diabète de type 2, cancer) et/ou les patients âgés et/ou polypathologiques et sont donc très susceptibles d’être déjà dénutris. »
-
Question 3 sur 5
3. Question
Exact
Les conséquences de la dénutrition ont d’importantes répercussions sur la santé :
- Augmentation de la morbi-mortalité,
- Augmentation de la dépendance, de la charge en soin et de la durée d’hospitalisation
- Augmentation de la prévalence des infections nosocomiales et des escarres
- Diminution de la qualité de vie
C’est pourquoi, le dépistage précoce et une prise en charge pluri-professionnelle permettent de prévenir l’apparition de ces conséquences.
Inexact
Les conséquences de la dénutrition ont d’importantes répercussions sur la santé :
- Augmentation de la morbi-mortalité,
- Augmentation de la dépendance, de la charge en soin et de la durée d’hospitalisation
- Augmentation de la prévalence des infections nosocomiales et des escarres
- Diminution de la qualité de vie
C’est pourquoi, le dépistage précoce et une prise en charge pluri-professionnelle permettent de prévenir l’apparition de ces conséquences.
-
Question 4 sur 5
4. Question
Exact
Si le patient dénutri est obèse : il n’a pas besoin de compléments nutritionnels oraux.
Faux : Les besoins nutritionnels de tous patients dénutris sont majorés, principalement en protéines et en calories. En cas de perte d’appétit, l’objectif est d’augmenter les apports sans augmenter les quantités à consommer. Pour cela, l’enrichissement de l’alimentation et /ou l’apport de compléments nutritionnels oraux entre les repas sont des solutions. De plus, l’activité physique adaptée est recommandée pour renforcer le bénéfice d’une alimentation hypercalorique hyperprotidique.
Les horaires des repas ont une incidence sur l’appétit.
Vrai : Un intervalle de temps trop court entre les repas de la journée entraîne un manque d’appétit et une baisse des apports nutritionnels.
De plus, d’après la HAS (avril 2007), une période de jeûne nocturne trop longue (> 12 heures) est facteur de risque de la dénutrition.
Le patient âgé n’a pas besoin de manger de viande/poisson/œuf tous les jours.
Faux : La viande, le poisson et les œufs sont les principales sources de protéines animales de bonne qualité nutritionnelle. Contrairement aux idées reçues, elles sont indispensables à l’alimentation des personnes âgées. En cas de manque d’appétence pour ces aliments, il est recommandé d’identifier les causes afin de déterminer avec le patient des solutions alternatives (enrichissement, les produits laitiers, des textures plus adaptées…).
Il est recommandé de ne pas combiner plus de deux alimentations thérapeutiques restrictives (= régimes).
Vrai : « Cumuler plusieurs niveaux de restrictions alimentaires rend difficile et aléatoire la conception d’un plateau repas en cuisine, expose à une moindre consommation et un risque accru de dénutrition. Il est important d’évaluer le rapport bénéfice/risque des régimes restrictifs, notamment chez certains patients les plus fragiles, comme les personnes âgées et selon la recommandation du Conseil National de l’Alimentation ». (Vaillant M-F, et al. (2019) Recommandations sur les alimentations standard et thérapeutiques chez l’adulte en établissements de santé. Nutrition Clinique)
Inexact
Si le patient dénutri est obèse : il n’a pas besoin de compléments nutritionnels oraux.
Faux : Les besoins nutritionnels de tous patients dénutris sont majorés, principalement en protéines et en calories. En cas de perte d’appétit, l’objectif est d’augmenter les apports sans augmenter les quantités à consommer. Pour cela, l’enrichissement de l’alimentation et /ou l’apport de compléments nutritionnels oraux entre les repas sont des solutions. De plus, l’activité physique adaptée est recommandée pour renforcer le bénéfice d’une alimentation hypercalorique hyperprotidique.
Les horaires des repas ont une incidence sur l’appétit.
Vrai : Un intervalle de temps trop court entre les repas de la journée entraîne un manque d’appétit et une baisse des apports nutritionnels.
De plus, d’après la HAS (avril 2007), une période de jeûne nocturne trop longue (> 12 heures) est facteur de risque de la dénutrition.
Le patient âgé n’a pas besoin de manger de viande/poisson/œuf tous les jours.
Faux : La viande, le poisson et les œufs sont les principales sources de protéines animales de bonne qualité nutritionnelle. Contrairement aux idées reçues, elles sont indispensables à l’alimentation des personnes âgées. En cas de manque d’appétence pour ces aliments, il est recommandé d’identifier les causes afin de déterminer avec le patient des solutions alternatives (enrichissement, les produits laitiers, des textures plus adaptées…).
Il est recommandé de ne pas combiner plus de deux alimentations thérapeutiques restrictives (= régimes).
Vrai : « Cumuler plusieurs niveaux de restrictions alimentaires rend difficile et aléatoire la conception d’un plateau repas en cuisine, expose à une moindre consommation et un risque accru de dénutrition. Il est important d’évaluer le rapport bénéfice/risque des régimes restrictifs, notamment chez certains patients les plus fragiles, comme les personnes âgées et selon la recommandation du Conseil National de l’Alimentation ». (Vaillant M-F, et al. (2019) Recommandations sur les alimentations standard et thérapeutiques chez l’adulte en établissements de santé. Nutrition Clinique)
-
Question 5 sur 5
5. Question
Exact
Merci pour votre suggestion !
Inexact
Merci pour votre suggestion !