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Médecine du travail du personnel hospitalier

Facteurs associés à la prévalence des troubles musculo-squelettiques en milieu hospitalier. Recherche des éléments à prendre en compte pour l'évaluation des risques

In Archives des maladies professionnelles et de médecine du travail, Vol 66 – N° 3 – Juin 2005, p.239-243
 »Facteurs associés à la prévalence des troubles musculo-squelettiques en milieu hospitalier
Recherche des éléments à prendre en compte pour l’évaluation des risques »

S. Maumet, R. De Gaudemaris, S. Caroly, F. Balducci
 »Objectif : Estimer, avec un autoquestionnaire simple, la prévalence des troubles musculo-squelettiques (TMS) dans le personnel hospitalier et étudier les facteurs liés aux TMS, plus particulièrement les contraintes psycho-sociales et organisationnelles (CPO), afin de proposer les bases d’une méthodologie d’évaluation des risques.
Méthode : Etude transversale, menée sur 403 agents venus en visite médicale systématique de médecine du travail au CHU de Grenoble. Recueil : caractéristiques socioprofessionnelles, localisation des épisodes douloureux au cours des 12 derniers mois, contraintes physiques (3 items) et CPO (latitude de décision, demande psychologique, soutien social et reconnaissance). Le risque de TMS est étudié par régression logistique ajustée sur le sexe, la fonction et, quand cela était possible, sur l’ancienneté au CHU.
Résultat : La prévalence des TMS déclarés était entre 52 % et 20,6 % selon la localisation anatomique. La prévalence des TMS, est significativement plus élevée chez les soignants que dans les autres groupes professionnels (p << 0,05). Pour les agents ayant moins de 15 ans d'ancienneté au sein de l'établissement, les facteurs significativement liés aux TMS (p << 0,05) étaient la fonction soignant (OR = 3,16 [1,46 ; 6,84]), le niveau élevé de contrainte physique (OR = 4,03 [1,89 ; 8,62]) et de demande psychologique (OR = 3,11 [1,45 ; 6,70]). Pour les agents ayant 15 ans et plus d'ancienneté au sein de l'établissement, les facteurs significativement liés aux TMS (p << 0,05) étaient le faible niveau de soutien social au travail (OR = 2,61 [1,00 ; 6,80)] et l'absence de reconnaissance professionnelle du travail effectué (OR = 2,67 [1, 12 ; 6, 37]). Conclusion : Cette étude met en évidence la forte prévalence des TMS au sein de la population des professionnels hospitaliers. Cette étude montre que, pour évaluer les risques de TMS, il est possible de prendre en compte avec un questionnaire simple les contraintes physiques mais aussi les CPO.'' Mots-clés : TMS, hôpital, contraintes psycho-sociales et organisationnelles

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