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Médecine du travail du personnel hospitalier

Prévalence et facteurs de risque de l’addiction aux substances psychoactives en milieu anesthésique : résultats de l’enquête nationale

Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation, Volume 24, Issue 5, Mai 2005, Pages 471-479.
Prévalence et facteurs de risque de l’addiction aux substances psychoactives en milieu anesthésique : résultats de l’enquête nationale
‘L. Beaujouan, S. Czernichow, J-L. Pourriat, F. Bonnet et le groupe de travail sur l’addiction en milieu anesthésique
Mission de sante publique, AP-HP, 1 place du Parvis-Notre-dame, 75181 Paris cedex 04, France.’

Objectif. – Les comportements addictifs en milieu médical et notamment parmi les anesthésistes-réanimateurs, sont connus et reconnus comme un sujet de préoccupation. La plupart de données disponibles sur la prévalence du phénomène proviennent des pays anglo-saxons. Méthodes. – Une enquête nationale a donc été conduite en s’appuyant sur l’envoi d’un questionnaire dont l’objectif était de préciser l’état de la consommation de substances psychoactives parmi les médecins anesthésistes-réanimateurs français. L’enquête a porté sur la consommation de tabac, d’alcool, de tranquillisants et d’hypnotiques, et d’autres agents tels que cannabis, opiacés et agents anesthésiques. Les répondeurs ont été classés en deux catégories : (non consommateurs et consommateurs) et (abuseurs et dépendants). Une analyse univariée puis multivariée a permis de déterminer les facteurs de risque d’abus ou de dépendance vis-à-vis des substances étudiées. Résultats. – Au total, 3 476 réponses ont été obtenues soit un taux de réponse de 38 % ; 22,7 % des répondeurs était des fumeurs quotidiens, 10,9 % étaient abuseurs ou dépendants à au moins une substance autre que le tabac : soit l’alcool (59,0 %), les tranquillisants et les hypnotiques (41,0 %), le cannabis (6,3 %), les opiacés (5,3 %), et les stimulants (1,9 %). Les sujets souffrant d’addiction avaient plus souvent une perception négative de leurs conditions de travail et souffraient plus souvent de perturbations du sommeil. Conclusion. L’alcool apparaît donc comme la principale cause d’addiction chez les médecins anesthésistes�réanimateurs français, mais la consommation de substances psychoactives recouvre un large éventail de produits. Les sujets souffrant d’addiction expriment plus fréquemment des difficultés vis-à-vis de leur environnement au travail qui ont pu éventuellement contribuer au développement de leur pathologie.
MeSH Terms: Adult – Aged – Alcoholism/epidemiology – Anesthesiology/statistics & numerical data* – Attitude of Health Personnel – Central Nervous System Stimulants/adverse effects – Cocaine-Related Disorders/epidemiology – English Abstract – Female

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