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Médecine du travail du personnel hospitalier

L'évaluation et la prévention des risques professionnels : l'exemple de la lombalgie dans les établissements sanitaires et sociaux.

Mémoire ENSP de Module Interprofessionnel (MIP), 2004, 30p.
L’évaluation et la prévention des risques professionnels : l’exemple de la lombalgie dans les établissements sanitaires et sociaux.
Ecole Nationale de la Santé Publique. (E.N.S.P.). Rennes. FRA / com.
‘Dès le XIXe siècle, l’adoption de lois protégeant la santé au travail place les risques professionnels au rang de question sociale majeure. Pourtant, c’est avec retard que l’évaluation et la prévention de ces risques sont mises en oeuvre dans le secteur sanitaire et social. L’exemple des lombalgies est symptomatique d’un système orienté vers l’usager, système dans lequel il est souvent oublié que le personnel est un patient potentiel qu’il faut protéger. La lombalgie, qui désigne toute manifestation douloureuse siégeant dans la partie basse de la colonne vertébrale, apparaît comme un problème majeur de santé publique. Dans les établissements sanitaires et sociaux qui concentrent de nombreux facteurs de risque biomécaniques et/ou psychosociaux, l’évaluation et la prévention des lombalgies constituent un enjeu humain mais aussi financier. C’est pourquoi des démarches d’évaluation et de prévention ont vu le jour. L’évaluation des risques professionnels est généralement effectuée à partir d’outils traditionnels (bilan social, enquêtes spécifiques) qui n’isolent pas systématiquement le risque lombalgique. Une nouvelle démarche, l’évaluation a priori des risques professionnels (EvRP), consiste à identifier et classer, dans un document unique, les risques auxquels sont soumis les agents.
Au regard de cette évaluation, différentes démarches préventives sont mises en place. D’une part, la  »prévention précoce » vise à agir sur les facteurs biomécaniques de risque de lombalgie ; elle se structure autour d’une formation des personnels à la manutention et d’une politique d’achat de matériels adaptés aux contraintes du travail. L’ergonomie  »statique » a progressivement enrichi cette démarche d’une réflexion sur la nécessité d’adapter l’environnement de travail à l’agent.
Pourtant, la  »prévention précoce » présente des résultats mitigés dans les établissements sanitaires et sociaux. D’autre part, la  »prévention tardive » vise à réinsérer des personnels lombalgiques chroniques (retour sur le poste initial ou changement d’unité de travail ou de poste) ; les nombreux obstacles qu’elle rencontre, en terme de désorganisation du service notamment, soulignent que le véritable enjeu en matière de lombalgie chronique réside dans la prévention du passage à la chronicité. Pourtant, l’évaluation et la prévention des lombalgies dans les établissements sanitaires et sociaux ne peuvent faire l’impasse d’une réflexion en amont, qui analyse les problèmes d’organisation, de communication et de management (ergonomie  »dynamique »). En effet, les conditions de travail déterminent l’intensité des contraintes physiques ou psychiques subies par le personnel. Dans cette optique, plusieurs pistes d’évolution peuvent être proposées : réorganisation des plannings, renforcement du rôle du cadre de proximité, réhabilitation du collectif de travail, sectorisation du service et recours aux binômes AS/IDE.’
LOMBALGIE, RISQUE PROFESSIONNEL, EVALUATION, PREVENTION, FACTEUR RISQUE, ERGONOMIE, ORGANISATION TRAVAIL, MALADIE PROFESSIONNELLE, CONDITION TRAVAIL, FACTEUR PSYCHOSOCIAL, ETABLISSEMENT SANITAIRE, ETABLISSEMENT SOCIAL, SANTE PUBLIQUE [GENERALITE]

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